Première nuit

Schizophrénie pathologique. Tu m'as suivi jusque ici... Rien de bien glorieux en somme. Je t'ai créée pour cent mille raisons, sans aucune de bonne. Je te connais, je me complais en toi, c'est toi qui m'as chargé de ce fardeau que j'accepte avec joie.

Cette page s'ouvre sur moi sans qu'on sache qui je suis. J'inaugure en cette nuit vierge le tombeau de mes pensées. Dures, violentes, subjectives, leur expression demeure exempte de retouches, fidèle à ma conception du monde. Soyez-en témoins et profitez du spectacle. Car il durera toujours, je me plais à le croire.

Ci-gît ma nouvelle identité, celle qu'on ne peut gagner que dans le spectral, dans l'anonymat le plus total, celui qui dissimule nos pires perversités. Je les déverserai sans scrupule ni remords, enfin libre de proclamer, d'affirmer, de hurler si je le désire...
Entrez dans mon univers si vous l'osez, vous êtes mes invités.